La reconnaissance vocale du Nexus de Google ne traduira pas les gros mots (via).
Ca semble tellement anodin, et si bien pensant qu’on en verserait presque une larme de joie. C’est mignon. Vraiment, on se croirait rendu au pays des schtroumpfs où, comme chacun sais, il n’y a pas d’enschtroumpfé ni de fils de shtroumpf, et si ça lui plaît pas à ce gros shtroumpf, pour le même prix il peut aller se faire schtroumpfer.
Le problème c’est que je ne suis pas un schtroumpf. Je suis un adulte. Un citoyen responsable dont la voix, aussi grossière soit-elle, est sensée façonner le monde dans lequel je vis. Ma voix. Et je ne reconnais à personne le droit de décider à ma place des mots qu’il convient que j’emploie — Et encore moins à une bande d’ingénieurs qui s’arrogeraient le droit de (me) prescrire une morale quelconque sous couvert que j’utilise leurs inventions.
Les gars: vous fabriquez les outils, je décide comment les utiliser. La répartition des tâches s’arrête là, merci.

Peut-être il faudrait prendre le temps de nous rappeler que la technologie n’est pas neutre, qu’elle impacte le monde où nous viv(r)ons. C’est déjà un problème, mais ça deviendra vite un enfer si, en plus de ça, les techniciens qui fabriquent cette technologie se mêlent de vouloir moraliser le monde. Prêtes sans soutane d’une église qui n’a pas encore osé nommer son dieu ?
Bien entendu, aucune église, même la plus minable, ne peut prospérer sans fidèles pour la soutenir. Acheter un téléphone, ou n’importe quel objet, ce n’est pas que dépenser du pognon. C’est voter.
Si vous avez 5 minutes de libres, voici un billet qui date de 2005 : La technologie est stupide ?
